Depuis 2021, Obernai attend la construction d’un nouvel Ehpad destiné à regrouper la maison de retraite des Berges de l’Ehn et l’Ehpad Saint-Vincent.
Présenté par le Groupement Hospitalier Sélestat-Obernai (GHSO) comme un projet innovant et indispensable, il devait moderniser l’accueil des personnes âgées dépendantes et offrir de nouveaux services : cuisine et restauration adaptées, locaux logistiques repensés, salles d’activités, mais aussi — pour la première fois sur le territoire — des unités de vie protégées (UVP) pour les résidents atteints de troubles Alzheimer, ainsi qu’un Pôle d’Activités et de Soins Adaptés (PASA).
Un projet ambitieux…
dont le coût a quasi doublé
Estimé à l’origine à 15 millions d’euros, le projet a vu son coût presque doubler pour atteindre aujourd’hui 29 millions d’euros. Le futur établissement prévoyait 107 lits, répartis entre unités classiques et unités protégées, sur 7 600 m² situés à proximité du Nouvel Hôpital d’Obernai (NHO). Les travaux devaient commencer en 2025 pour une ouverture envisagée entre 2026 et 2027.
Malheureusement, la donne a changé avec les difficultés financières du GHSO, dont le déficit prévisionnel pour 2025 s’élève à quelque 9 millions d’euros pour un budget de 100 millions d’euros.
Ainsi, la nouvelle directrice du GHSO vient de confirmer dans la presse locale que le projet d’Ehpad, dans sa forme actuelle, n’était plus finançable.
Il devra être redimensionné, sans annonce d’un calendrier ni de contours précis.
Le GHSO avait acté le principe de la cession de la maison de retraite des Berges de l’Ehn dans le cadre du plan de financement du nouvel Ehpad, au vu de la tournure des événements, le compromis de vente signé en son temps avec les promoteurs du projet O’cœur d’Obernai — Scharf et Topaze — sera-t-il prorogé ?
Un territoire qui vieillit
et des besoins non couverts
En dix ans, le nombre d’habitants de plus de 60 ans a beaucoup augmenté, représentant aujourd’hui près de 30 % de la population.
Si certaines solutions existent pour les seniors valides, aucune unité de vie protégée n’est disponible sur le territoire, alors même que ces services deviennent indispensables.
Un enjeu majeur pour les années à venir
Le projet d’Ehpad demeure en suspens, mais le vieillissement de la population ne s’interrompt pas. Avec cette évolution démographique reviennent des questions essentielles : dignité, confort, accompagnement et qualité de vie pour nos aînés…


